Modèles fiches de préparation et séquence vierges en .odt

Suite à une demande sur Twitter, voici l’ensemble des modèles vierges de fiches de préparation et de séquence enregistrés en .odt pour un meilleur partage (merci Elisa) :

Fiche de préparation modèle vierge 2019

FICHE DE PREPARATION modèle vierge n°1

FICHE DE PREPARATION modèle vierge n°2

FICHE DE PREPARATION modèle vierge n°3

FICHE DE PREPARATION modèle vierge n°4

FICHE DE SEQUENCE modèle vierge n°1

Bon travail à toutes-tous !

Vous pouvez retrouver la vidéo « Fiche de préparation : concevoir son modèle vierge » sur ma chaîne YouTube ou ci-dessous :

Fiche de séquence vierge et aide à la conception : bonne année 2020

     Je vous souhaite, où que vous soyez dans le monde, une année 2020 belle et riche professionnellement et personnellement. Merci à tous ceux qui me suivent sur ce blog. Nous œuvrons tous, quel que soit le maillon, à former la chaine de la réussite de tous les élèves.

De temps en temps, je poste un document plutôt pour les professeurs des écoles confirmés ou débutants, de temps en temps pour les inspecteurs, les conseillers pédagogiques, les MAT, PEMF… c’est la richesse que procure la formation initiale et continue et cela permet aussi de pratiquer la différenciation pédagogique à l’INSPE.  Alors aujourd’hui et en ce début d’année 2020, un document peut-être davantage destiné aux stagiaires des INSPE et aux enseignants débutants. Mais non en fait… destiné à celle ou celui qui en aura besoin, tout simplement !

Voici un modèle de fiche de séquence vierge comprenant en violet les nouveautés de la circulaire de rentrée 2019 et les recommandations pédagogiques parues dans le BOEN n°22 du 29 mai 2019. Les nouveautés sont en violet. Et une fiche d’aide à la conception d’une séquence.

Fiche de séquence vierge

FICHE DE SEQUENCE modèle vierge n°1

FICHE DE SEQUENCE modèle vierge n°1

FICHE DE SEQUENCE n°1 – Aide à la conception pour les enseignants débutants

FICHE DE SEQUENCE n°1 – Aide à la conception pour les enseignants débutants

C’était comment avant : le Journal de classe (cahier journal) en 1881?

Pour retrouver l’origine du journal de classe (nom d’origine), il m’a fallu chercher un bon moment et il apparait dans la catégorie « registres » et plus particulièrement les « registres obligatoires » mentionnés dans l’arrêté du 17 avril 1866.

C’est l’ouvrage d’Eugène Rendu, Inspecteur Honoraire de l’Instruction Publique,  « Manuel de l’enseignement primaire » publié en 1881, qui m’a offert des détails, page 62 :

L’Arrêté du 17 avril 1866 précise : « Les seules écritures périodiques dont la tenue est exigible pour les instituteurs sont les suivantes :

1re  catégorie. Écritures relatives au recouvrement de la rétribution scolaire. 1° Registre matricule ; 2° Rôles de la rétribution scolaire et écritures qui s’y rapportent ; 3° Registre des déclarations d’abonnements.

2ème catégorie. Écritures d’ordre et de statistique. 1° Registre d’inventaire du mobilier d’école ; 2° Catalogue et registre d’entrée et de sortie des livres des bibliothèques scolaires ; registre des recettes et dépenses, et état, au 31 décembre, de ces bibliothèques ; 3° Rapport annuel contenant les renseignements nécessaires à la rédaction des états de situation des écoles et salles d’asile.

3ème catégorie. Écritures relatives à la direction pédagogique de l’école. 1° Registre d’appel ou de présence, de notes et de composition, conforme au modèle ; 2° Journal de classe également conforme au modèle. »

Rendu (1881, p. 87) explicite le journal de classe : « Le journal de classe est un registre destiné à recevoir, jour par jour, la préparation écrite et résumée des matières enseignées aux élèves des trois divisions, matin et soir. La tenue de ce registre est aujourd’hui obligatoire dans tous les départements. Fourni par la commune, le journal de classe fait partie des archives de l’école, et, en cas de changement ou de cession de fonctions, il est remis par l’instituteur à son successeur. Tous les soirs l’instituteur doit y inscrire le résumé des exercices et des leçons du lendemain. Dans les écoles pourvues d’adjoints, les registres de ces derniers sont soumis, chaque matin, une demi-heure avant l’ouverture de la classe, au visa du directeur, qui s’assure que les leçons et devoirs sont bien en harmonie tant avec l’emploi du temps qu’avec la division trimestrielle ou mensuelle du programme, et qu’ainsi toutes les divisions du même cours suivent la marche parallèle prescrite, que toutes les branches de l’enseignement reçoivent un développement en rapport avec le classement des élèves et leur degré d’instruction. »

Voici le modèle (appelé spécimen par l’auteur) : l’instituteur devait écrire, en lecture, le texte et la liste de mots étudiés ; en écriture, le numéro de la méthode, les exercices ou le modèle ; en grammaire et arithmétique, les exercices en entier pour le CE et pour le CM et le Cours Supérieur, le titre de l’exercice ou la dictée (page et auteur) :

Journal de classe 1881 p1

Journal de classe 1881 p2

Nous en retrouvons l’origine dans l’explicitation de ce qu’est l’autorité : sans préparation de classe, le maître tâtonne, cherche des textes pour les leçons et les élèves s’en aperçoivent et s’agitent. Suit un paragraphe sur les questions que doit se poser le maître en fin de journée (l’équivalent de notre bilan) :

« A toutes ces questions, il faut que l’instituteur se fasse, par avance, chaque soir ou chaque matin, des réponses très précises. De là, le Journal de classe. Introduit dans le Loiret dès 1851 [note de bas de page : par M. Villemereux], rendu obligatoire par un arrêté ministériel de 1866, ce registre est aujourd’hui en usage dans toutes nos écoles. » (Rendu, 1881, p. 129).

Pour résumer : le Journal de classe est né dans le Loiret en 1851 grâce à M. Villemereux. Il devient obligatoire par arrêté en 1866. Il est fourni par la commune, est visé tous les matins par le directeur d’école et fait partie des archives de l’école.

Mise à jour du 23/08/2022 :

Donnons la parole à M. Villemereux créateur du journal de classe et auteur d’un ouvrage en 1863 intitulé « De l’organisation pédagogique des écoles ». A cette époque, il est Inspecteur Général de l’enseignement primaire. Dans son ouvrage, il écrit de lui-même : « Quand M. Villemereux, en 1855, voulut astreindre, tous les instituteurs, sans exception, à la préparation quotidienne de leurs classes, des objections s’élevèrent de toutes parts ; elles n’ébranlèrent ni sa résolution dans ses exigences, ni sa conviction dans ses espérances. Les résultats, après quelques mois d’expérience, dépassèrent ses prévisions, et on vit bientôt succéder unanimement à la résistance, l’assentiment le plus convaincu. D’autres départements sont entrés dans cette voie nouvelle, et aujourd’hui, dans l’enseignement primaire, la préparation des classes, c’est à dire la rédaction du journal de classe, dont nous parlerons tout à l’heure, est en usage dans la totalité des écoles publiques de plusieurs circonscriptions académiques «  (Villemereux, 1863, p. 92).

Voici comment il définit le journal de classe : « Lorsqu’il [l’instituteur] s’est ainsi remis en mémoire tous les fait de la journée, il envisage l’avenir ; il examine ce qu’il pourra, ce qu’il devra enseigner dans chaque division ; s’il faut qu’il continue la marche de ses leçons ou s’il doit recommencer les exercices précédents en variant la forme, en s’appuyant sur de nouveaux exemples. En un mot, il pourvoit, jusque dans les moindres détails aux 2 classes du lendemain [matin/après-midi], en inscrivant sur le journal de classe tout ce qui fera l’objet de l’enseignement dans chacune des divisions de son école [comprendre chaque niveau de classe ] et dans l’ordre même qu’indiquent l’emploi du temps et la distribution du travail «  (Villemereux, 1863, p.93). L’auteur indique page 95 que cela prend environ une heure.

Pour résumer : « On donne le nom de journal de classe à un registre ou cahier destiné à recevoir la préparation écrite de la classe chaque jour de l’année  » (Villemereux, 1863, p. 96).

Le journal de classe sera supprimé par arrêté du 14 octobre 1881.

Compayré (1896) précise que l’arrêté du 14 octobre 1881 continue de recommander le journal de classe mais a surtout supprimé la forme c’est à dire le registre spécial pour laisser à l’instituteur le choix de la forme (Compayré, 1896, p. 229).

Sources :

Compayré G. (1896). Organisation pédagogique et législation des écoles primaires (pédagogie pratique et administration scolaire). Paris : Librairie classique Paul Delaplane, 6ème édition revue et corrigée.

Rendu E. (1881). Manuel de l’enseignement primaire. Pédagogique, théorique et pratique. Paris : Hachette. Nouvelle édition remaniée et très augmentée avec la collaboration de A. Trouillet, Inspecteur de l’Instruction Primaire. La première édition date de 1857.

Villemereux M., Pinet A. (1863). De l’organisation pédagogiques des écoles. Paris : Dezobry, Tandou et Cie, 3ème édition.

Enseigner le nom des lettres : trois conseils pour une plus grande efficacité

Nommer les lettres rapidement et automatiquement seraient deux facteurs importants du développement de la lecture.

1. Il est nécessaire dévaluer individuellement chaque élève (cycle 1-cycle 2 et cycle 3 : voir conseil 3) concernant le nom des lettres car c’est ce qu’il convient d’acquérir en premier. Cela vous permet d’avoir une connaissance très précise de ce que chacun sait. C’est un peu long mais ce temps sera très vite regagné par la suite : vous saurez quelles lettres travailler en collectif et quelles lettres travailler en APC par exemple. Pour évaluer, une fiche contenant les lettres dans le désordre en times new roman 14 ou 16 est proposée. Demandez à chaque enfant le montrer une lettre et de donner son nom aussitôt. Paradoxalement, la bienveillance ici, consiste à ne pas compter juste toute reprise (« m » non « n ») ; toute hésitation (« je crois que c’est « j ») et une réponse juste mais après 3 secondes de réflexion… car c’est le reflet de connaissances non stabilisées. La dénomination rapide montre si l’accès au nom de la lettre est rapide (et non uniquement s’il connait le nom de la lettre), preuve d’une connaissance automatisée et stable.

Évaluation de la connaissance du nom des lettres

2. Faire attention de ne pas enseigner au début, uniquement  le nom des voyelles car le son est égal au nom (a-e-i-o-u) et le risque est que des enfants en déduisent la même chose pour les consonnes. N’utilisez pas uniquement un support papier et l’encre mais variez les supports de manière à favoriser la mémorisation par les sens : lettres en creux à toucher ou lettres en papier rugueux… Dans tous les cas, bien orienter la lettre et/ou son support, et ne pas faire travailler les enfants les uns en face des autres mais côte à côte afin d’éviter les confusions (b-p ; q-d ; u-n).

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3. Cet enseignement n’est pas à réaliser uniquement aux cycles 1 et 2. Évaluer la connaissance du nom des lettres au cycle 3 peut vous révéler des lacunes à combler.

La recherche que j’ai menée au cycle 3 révèle qu’un élève de CE2 sur deux peut ne pas connaître le nom des 26 lettres de l’alphabet (éducation prioritaire). En voici un résumé : Cette recherche longitudinale se compose de 300 élèves de CE2 (8 ans) répartis au sein de deux groupes (expérimental : 235 élèves et témoin : 65 élèves). Le groupe expérimental a été divisé en deux, l’un a suivi un entraînement en conscience phonologique et en connaissance du nom des lettres (110 élèves) tandis que l’autre a suivi uniquement un entraînement de la conscience phonologique (125 élèves). La durée de l’entraînement réalisé par les enseignants a été de trois ans.

Les 298 élèves de CE2 (2 élèves présentent un handicap visuel) de l’échantillon ont passé une évaluation du nom des lettres de l’alphabet.

Résultats :
Quel que soit le groupe, moins de 50% des élèves de CE2 connaissent le nom des 26 lettres. J’ai répertorié le nombre d’erreurs pour chacune des lettres :

a b c d e f g h i
0 9 7 17 1 0 18 4 0
j k l m n o p q r
28 9 32 1 2 0 10 54 0
s t u v w x y z  
18 2 1 0 8 14 31 2

Pour en savoir plus, voici un power-point de présentation de cette recherche et de l’évaluation du nom des lettres dans tous les niveaux d’une école élémentaire :

Communication ACFAS Sophie Briquet 31 mai 2019

Enseigner la conscience phonologique : trois conseils pour une plus grande efficacité

     Ces conseils sont issus de mes lectures théoriques sur la conscience phonologique depuis 1985, de ma pratique en classe (mes classes puis celles de collègues), des formations d’enseignants, du suivi d’enseignants lors de cet enseignement, de construction d’outils pour la pratique… :

1- L’enseignement de la conscience phonologique se fait sur le long terme : la recherche prévoit souvent dès 4 ans, le Ministère de l’Éducation Nationale prescrit cet enseignement dès la Petite Section (Circulaire de rentrée, BO n°22 du 29 mai 2019). Cela implique une progression d’école qui est a minima « Syllabe-rime-phonème » (voir progression proposée plus détaillée dans la rubrique langage oral).

2- L’enseignement doit être régulier et continu : si vous faites des séances pendant 3 semaines et que vous n’en faites plus pendant 15 jours, vos élèves perdront les acquis ! C’est ce qui explique souvent les différences d’acquisition entre deux classes aux mêmes caractéristiques. Si vous avez une rupture temporelle, en général, il faut reprendre depuis le début ou presque. Je conseille souvent deux séances de 20mn par semaine mais cela peut être un peu tous les jours ; deux séances par semaine aident à conserver un bon rythme sur le long terme en tenant compte des imprévus en classe. Une fois par semaine n’est pas suffisant car c’est un apprentissage systématique qui doit être automatisé.

3- Deux biais auxquels il est nécessaire de veiller :

  • Ne faire que de la scansion de syllabes : chocolat : cho-co-lat. Il faut enseigner tout autant la fusion de syllabes : proposez cho-co-lat en entrecoupant chaque syllabe d’une ou deux secondes et demandez de quel mot il s’agit. J’ai montré dans ma recherche que des élèves de cycle 3 ne parviennent pas à faire cet exercice. La scansion et la fusion servent l’encodage et le décodage qui sont complémentaires en lecture.
  • Éviter l’enseignement des phonèmes car beaucoup plus difficile que l’enseignement des syllabes : certes, mais il est nécessaire d’arriver à ce grain fin : il faut enseigner la reconnaissance des phonèmes composant un mot, une syllabe en grande section.

Bon enseignement et écrivez-moi si vous rencontrez des soucis ou encore mieux : écrivez-moi aussi vos réussites. On constate souvent des progrès chez les élèves à partir de 17/18 séances. Patience, patience et n’oubliez pas que cet enseignement portera ses fruits en élémentaire ! Un vrai travail d’équipe !

Retrouvez la vidéo sur ma chaîne YouTube ou ci-dessous :

Où trouver des documents scientifiques pour rédiger son mémoire de master ?

Ce PDF vous propose une liste de portails à consulter lorsque vous souhaitez rédiger le cadre théorique, la bibliographie scientifique d’un mémoire de master. Il peut également servir au mémoire de CAFIPEMF et à toute personne cherchant des recherches scientifiques pour concevoir une formation, un document pédagogique etc…

N’hésitez pas à réagir, j’en ai peut-être oublié !

Bibliographie

Où trouver des documents scientifiques

Vous pouvez retrouver la vidéo « Où trouver des documents scientifiques » sur ma chaîne YouTube, playlist Master MEEF mention 1 :

Aide à la conception d’une fiche de préparation

     Voici une aide à la conception d’une fiche de préparation. A partir du modèle vierge n°4, j’ai détaillé en violet chaque rubrique pour plus de clarté. Cet outil est destiné plus particulièrement aux enseignants débutants (stagiaires MEEF mention 1 ; T1-T2…) mais aussi à toute personne intéressée bien sûr, notamment dans le cadre de la formation initiale et continue.

SCAN0196Image fiches de préparation

FICHE DE PRÉPARATION n°4 – Aide à la conception pour les enseignants débutants

FICHE DE PRÉPARATION n°4 – Aide à la conception pour les enseignants débutants

Retrouvez la vidéo sur ma chaine YouTube ou ci-dessous :

Fiche de préparation vierge en conformité avec le BOEN du 29 mai 2019

     Voici un modèle de fiche de préparation vierge actualisé (.docx et pdf) pour être en conformité avec la circulaire de rentrée 2019 et les recommandations pédagogiques parues dans le BOEN n°22 du 29 mai 2019. Les nouveautés sont en vert pour un meilleur repérage (vous pouvez les remettre en noir bien sûr).

Image fiches de préparation

FICHE DE PRÉPARATION modèle vierge n°4

FICHE DE PRÉPARATION modèle vierge n°4

A suivre, une aide à la conception de cette fiche de préparation pour les enseignants débutants…

Vous pouvez retrouver la vidéo « Fiche de préparation : concevoir son modèle vierge » sur ma chaîne YouTube ainsi que la vidéo « Qu’est-ce qu’une fiche de préparation ? » rubrique Master MEEF mention 1  :