Je vous propose un résumé du guide vert « La construction du nombre à l’école maternelle » publié en août 2023 par le MENJ (130 p.). Il comprend quatre parties : Développement cognitif et apprentissage premier de la numération ; apports de la recherche en didactique sur les premiers apprentissages numériques ; quelles mises en œuvre pédagogiques pour prendre en compte les besoins de chaque élève ; de l’école maternelle à l’école élémentaire : le nombre dans le cadre de la continuité grande section-CP.
Il s’agit de la mise à jourde la fiche de préparation vierge cycle 3 programme de 2020 (post du 18 janvier 2021). Le programme de 2020 est toujours d’actualité mais le programme de Sciences et technologie a été revu à partir de la rentrée 2023 (BO n°25 du 22 juin 2023). J’ai donc reprécisé les intitulés et ajouté cette mise à jour.
C’est une question que les étudiants, stagiaires, contractuels, débutants en général, se posent régulièrement.
J’ai tenté d’y répondre en justifiant le pourquoi et en donnant une trame afin que vous puissiez créer votre propre modèle. Je l’ai fait également pour aider les Maîtres d’Accueil temporaire, les PEMF, les formateurs INSPE qui prennent cette nouvelle fonction.
Voici les affichages obligatoires (ou de tradition) avec, le plus possible, la référence aux textes officiels(d’origine et en vigueur). Je poursuivrai et mettrai à jour, au fil de mes lectures de textes anciens…
J’ai ajouté les documents demandés lors d’une visite de stage, pour les enseignants débutants, de manière à ce qu’ils aient un panorama complet des attendus lors d’un stage en responsabilité (EAC, 50% ou 100%).
Voici deux outils de suivi des professeurs des écoles stagiaires parus au BO n°13 du 26 mars 2015 mais toujours d’actualité car s’appuyant sur le Référentiel de compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation de 2013 :
Fiche 11 : Grille d’évaluation des professeurs stagiaires.
Fiche 14 : Outil d’accompagnement – description des degrés d’acquisition des compétences à l’entrée dans le métier.
Ces outils seront utiles aux formateurs INSPE, PEMF, CPC mais aussi aux stagiaires eux-mêmes afin qu’ils connaissent les attendus lors des visites, par exemple.
Voici une Grille d’observation n°2 d’une classe maternelle et/ou élémentaire pour les étudiants de
Master MEEF mention1, première et deuxième années. Il pourra vous servir pendant les stages SOPA
(Stage d’Observation et de Pratique Accompagnée).C’est une mise à jour de la première grille car beaucoup de nouveautés, mais aussi une présentation un peu différente. Cette grille, pourra, je pense, être utile aux PEMF, MAT, formateurs INSPE.
Les stages d’observation et de pratique accompagné ont plusieurs objectifsgénéraux :
– commencer à acquérir une pratique professionnelle en observant puis en prenant la classe.
– se préparer au CRPE, notamment l’oral d’entretien.
Ils ont également des objectifs spécifiques :
– comprendre des stratégies d’enseignement et d’apprentissage efficaces, le rôle de l’évaluation.
– comprendre l’importance de la gestion de classe.
– comprendre le lien entre la préparation de classe en amont, sa mise en œuvre et son analyse…
– apprendre à analyser une séance.
J’ai essayé de tout mettre mais vous n’observerez pas tout, vous ne verrez pas tout. Vous pourrez revoir ou voir d’autres items lors d’un autre stage, dans un contexte de classe et d’école, différent.
Merci de vos retours si j’ai oublié quelque chose.
Progression et programmation sont deux termes employés dans le langage courant de l’Éducation Nationale comme étant une injonction du travail à réaliser en début d’année par un professeur des écoles, voire une équipe, afin de planifier l’enseignement de tous les domaines, sous-domaines, matières, durant une année scolaire, un cycle.
Mais d’où viennent ces termes, comment peut-on les définir, quelles différences entre les deux ?
Je vous propose un « 15 pages de mes recherches » pour l’argumentaire et toutes les sources. J’ai compulsé les ouvrages anciens et plus récents de pédagogie ainsi que les documents officiels comme par exemple : Villemereux (1863), Compayré (1897), Toraille (1982), Code Soleil de différentes années (années 50), code Bertrand (de 1961 à 1981), les fascicules de documentation administrative du CNDP, le Précis de législation scolaire de Mayeur (1957)… la bibliographie indiquée en fin d’article et l’ensemble des programmes de l’école primaire de 1882 à 2023.
Et ici ma conclusion/résumé, pour aller plus vite :
– Gréard, inspecteur de l’académie de Paris en 1864 et responsable du service de l’enseignement primaire dans le département de la Seine en 1865, est à l’origine des « répartitions mensuelles » des programmes, pour toutes les écoles de Paris en 1868.
– En 1882, la planification des enseignements sur l’année et selon les cours, était fournie par les programmes pour certains domaines (maternelle et primaire) y compris pour les chants et poèmes dont les titres et les auteurs étaient indiqués. On parle alors d’ordre des leçons et exercices.
– Peu à peu, les livres de pédagogie pratique (comme Compayré, 1887) vont utiliser le terme de « progression» dans le sens d’une répartition des matières entre les trois cours (élémentaire, moyen et supérieur) non en terme de partage des enseignements mais de développement de ce qui a déjà été étudié, en approfondissant chaque fois la notion dans chacun des trois cours.
– Mais, dans le même temps, se pose la question de programmes devant rester généraux afin que les instituteurs restent libres de leur planification, ou bien d’une répartition mensuelle afin que tous respectent les programmes, notamment les débutants.
– Jusqu’aux années 1960, il n’est pas encore question de progressions-programmations dans les instructions officielles ou les ouvrages pédagogiques. La seule expression utilisée est « répartitions mensuelles» pour l’école élémentaire ; l’école maternelle étant davantage concernée par une prévision en début d’année.
– Le mot « programmation » est issu de l’enseignement programmé et en référence à l’informatique dans les années 1960-70.
– Fin des années 1970, les « progressions» apparaissent dans les programmes du CE de 1978 et du CM de 1980comme étant un travail à réaliser par l’instituteur à partir des programmes. D’autre part, l’enseignant doit établir sa programmation des activités sur une période donnée. Un passage entier est consacré à la programmation dans les programmes du CM de 1980, nous apprenant que ces derniers sont inspirés de la pédagogie par objectifs qui repose sur une programmation rigoureuse de l’enseignement, notamment en équipe. Ces mêmes programmes précisent que le maître doit respecter les progressions qu’il a établies en fonction de ses objectifs et qu’une programmation doit être établie sur les 2 années du CM.
– Les mots progression et programmation seront peu ou pas employés dans les programmes de 1985/86 et 1995 (progressions à réaliser en conseil des maîtres en 1995).
– Le préambule des programmes de 2002 (BO HS n°1 du 14 février 2002) consacre une sous-partie aux « Horaires et programmation» comme pour les programmes du CM de 1980 : « Cette indispensable liberté ne doit pas mettre en péril l’équilibre général de l’année et la programmation des activités tout au long du cycle ». La programmation doit être affichée.
– Les programmes de 5ème et de 4ème changent en 1997/1998 (arrêté du 26 décembre 1996). C’est dans le document d’accompagnement pour le Français, que figurent trois définitions de programme, progression, programmation, pour une année scolaire. Ces trois définitions sont reprises actuellement par des sites de circonscription et des organismes de formation pour offrir une nuance entre les deux. Rappelons toutefois que les définitions d’origine concernent le second degré et la discipline Français uniquement. Plusieurs expressions nous le montrent : le programme « est organisé autour des grandes composantes de l’enseignement du français » ; élaborée par les professeurs en fonction de leur projet, la progression établit un ordre dans les apprentissages, un itinéraire et des étapes parmi les notions, tout en tenant compte de points de passage obligés (par exemple, les œuvres au programme) » ; « entre les séquences, des temps de synthèse qui permettent de dresser avec les élèves le bilan des acquis, en particulier dans les domaines lexical et grammatical ». « On peut estimer que la programmation sur l’année scolaire d’une dizaine de séquences didactiques (d’une douzaine d’heures en moyenne) est un point de départ raisonnable, laissant la place à quelques activités « décrochées » des séquences (temps de synthèse ou de remédiation, notamment en matière de grammaire ou d’orthographe). Dans les programmes de l’école élémentaire de 1980 et de l’école primaire de 2002, la notion de programmation revêt l’idée d’un travail sur une période plus longue que l’année scolaire (deux années de CM dans le premier cas et un cycle dans le second) et la programmation concernent l’ensemble des disciplines enseignées.
– Dans les programmes de 2007, on parle de programmation des activités et de progression des apprentissages. Dans ceux de 2008, des « progressions annuelles» sont fournies en français et mathématiques de la PS au CM2.
– Dans les programmes de 2015 de l’école maternelle, il est question de programmation de classe et de cycle, et dans ceux de l’élémentaire de 2016, de programmation annuelle et de « Repères annuels de programmation » et de progression sur l’ensemble de la scolarité obligatoire. On observe donc une inversion de la définition des termes puisque la programmation était auparavant sur le temps long et la progression sur une année.
– Aujourd’hui, les programmes officiels emploient peu ces termes ou bien les associent :
Dans les programmes de l’école maternelle de 2020 et 2021, on parle de programmation dans les activités physiques (classe et cycle). C’est surtout le mot « progressivité » des apprentissages qui fait son entrée (y compris pour l’élémentaire). En 2018 et 2020, les mots ne sont plus employés pour le cycle 2. Pour le cycle 3 (2023), sont utilisées les expressions «Repères annuels de programmation» et « Repères de progressivité » tandis qu’Eduscol emploie « Repères annuels de progression ».
Ce que l’on peut retenir, même si le législateur n’a pas défini les termes alors qu’ils sont employés dans le langage courant du premier degré depuis la fin des années 1970, c’est qu’il y a bien un développement par degré, une hiérarchie des notions en fonction des difficultés et du développement de l’apprenant dans « progression ». Dans les textes officiels de 1980 du CM, « programmation » est utilisée pour la première fois comme prévision en lien avec les objectifs (pédagogie par objectifs), sur une période courte (2 à trois semaines) à longue (2 ans du CM). C’est à partir de cette date et jusqu’à aujourd’hui que les deux termes seront employés comme synonymes par le législateur, pour le premier degré.
Pour les professeurs des écoles débutants, quand vous réalisez vos progressions, vous faites automatiquement une programmation car sont incluses les périodes de l’année ou les différentes années d’un cycle.
Pour les étudiants et stagiaires en master MEEF, voici le contenu de la formation à l’INSPE (mémoire, stages, langues, numérique…). C’est le texte général sur lequel s’appuient les équipes afin de construire leur maquette de master.