La semaine 3, il faut passer un cap ! C’est le moment, je pense, de vous faire part d’un petit évènement personnel, que j’ai vécu il y a quelques années et le relater pourra peut-être vous aider, vous les adultes, car en premier lieu, avant de s’occuper des enfants, nous allons nous occuper de nous. Il y a quelques années, enceinte, j’ai dû rester allongée chez moi sur mon canapé sans pratiquement bouger durant 5 mois entre août et janvier. L’alternative du corps médical, c’était ou je suis sage et je peux rester allongée à domicile, ou je ne suis pas raisonnable et je suis hospitalisée. Vous imaginez bien que j’ai pris l’option 1 tout simplement parce que la raison, le but, je le connaissais d’emblée : sauver mon bébé. Un confinement n’est pas un enfermement et il faut donc le prendre comme un acte de bravoure car il sauve des vies. La seule différence est que vous n’identifiez pas les vies, mais en fait, vous sauvez vos enfants, des enfants, vos parents, des parents, vos amis, des amis, vous-même et tous les autres, par un geste solidaire exceptionnel. Bon, à l’intérieur, mais contrairement à aujourd’hui, je ne pouvais pas changer de lieu dans mon appartement : le canapé était ma maison (mon lit était à l’étage mais interdiction de monter ou descendre l’escalier). Alors, je me suis organisée : lecture, écriture (pas toujours facile allongée), tricot, télévision (culture, loisirs, même quelquefois entendre quelqu’un parler), relaxation, mouvements légers (jambes notamment à cause des phlébites), alimentation équilibrée, j’ai terminé ma thèse aussi, et… rêver. C’est pour cela que je vous en parle maintenant car je commence à entendre parler de crise de panique, d’angoisse, anxiété… Je voyais ma famille proche mais le soir (ils travaillaient), je ne pouvais pas m’occuper de ma petite de 2 ans (chez la nounou en journée, culpabilité, tristesse) et il fallait tenir 5 mois. Au début, c’est nouveau, on s’adapte, on fait avec… et la troisième semaine, j’ai commencé à avoir des envies de forêts, de son odeur fraîche… Alors pour combler cela (car pas question d’aller en forêt bien sûr), je fermais les yeux et je faisais le trajet à pied pour aller en forêt et je vivais les situations virtuellement mais sans aucun support technologique, juste par la pensée. Cela m’a fait un bien fou. J’allais où je voulais, quand je voulais par la pensée : une vraie liberté (et moi qui n’a pas le sens de l’orientation, pour une fois ce n’était pas grave si je me perdais !). Il faut prendre des endroits très connus où l’on a ses habitudes et vivre le déplacement dans sa tête comme si on le faisait réellement (cueillir une fleur, la sentir ; ressentir la chaleur ou la pluie, croiser quelqu’un, lui parler…). J’ai tenu mes 5 mois allongée sans problème du côté psychologique même avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver (la grisaille, les jours qui raccourcissent…) car je me disais, plus le temps passe et plus je me rapproche du but. Plus les jours passent en confinement, et plus nous nous rapprochons de la sortie du confinement (il faut mesurer ce qui est fait, non ce qui reste à faire) mais uniquement si chacun a bien respecté les règles parce qu’on a tous un rôle à jouer qui est extrêmement important. Essayez et vous me direz si cela fonctionne pour vous et en attendant, il est l’heure de s’occuper des p’tits bouts !
N’oubliez pas les gestes barrière mais aussi l’attention portée au matériel manipulé comme les crayons, ardoises, livres, playmobils… : un petit coup d’éponge avec produit désinfectant sur les surfaces bois, plastifiée… Bon courage à toutes et tous, ensemble.
Petite section (3 ans)
Vous choisissez avec l’enfant les activités sur une semaine (3) en essayant de faire un peu de chaque domaine. Je ne retélécharge pas les fichiers, ils sont en semaines 1 et 2 ou dans la rubrique du blog « Projet : 12 ateliers pluridisciplinaires à l’école maternelle ».
Les semaines
- Les rituels :
Le calendrier : cette semaine, on change l’orientation de l’écriture, c’est important afin d’éviter de toujours présenter l’écrit de la même façon, cela oblige l’enfant à se créer d’autres modes de repérage. J’ai gardé la même écriture (scripte majuscule) avec la chenille qui suit le sens de lecture écriture et les jours façon « liste ».
Réviser ou apprendre la comptine sur les jours :
- Le lundi
- Je garde les brebis.
- Le mardi
- Je soigne mon cabri.
- Le mercredi
- Je reçois mes amis.
- Le jeudi
- Je sème des radis.
- Le vendredi
- J’arrose les semis.
- Le samedi
- Je cueille du persil.
- Le dimanche
- Je fais sous les branches
- Des couronnes de pervenches.
Lire cette nouvelle comptine sur les jours (ne pas l’apprendre) :
- Lundi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit violet.
- Mardi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit indigo.
- Mercredi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit vert.
- Jeudi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit orange.
- Vendredi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit rose.
- Samedi matin, j’ai vu la petite souris
- Grimper sur mon lit.
- Elle avait mis son bel habit jaune.
- Dimanche matin, j’ai beaucoup trop dormi,
- Et je n’ai pas vu la petite souris
- Qui grimpait sur mon lit.
- Elle avait dû mettre son bel habit rouge.
C’est une comptine sur les jours en association avec un moment de la journée, et les couleurs. En premier lieu, on va expliquer indigo, un bleu intense. Pour cela, voici deux photographies, notamment celle du blue-jean car coloré avec de l’indigo en 1850 (c’est pour vous) mais cela nous permet de relier les couleurs aux vêtements. Donc, vous reprenez la comptine et vous demandez à l’enfant d’aller chercher un vêtement de la couleur indiquée (s’il n’y a pas de vêtement de cette couleur dans la maison ou l’appartement, prendre un objet).
Quel temps fait-il aujourd’hui ? Faire une phrase à l’oral : Il pleut. Il vente. C’est nuageux. Il y a du soleil. Peux-tu me dire comment est le ciel ? L’enfant répondra sûrement, spontanément « bleu » ou « y’a des nuages ». Vous allez juste une fois refaire la phrase afin qu’elle soit correcte : « Le ciel est bleu » « Il y a des nuages » et demander à l’enfant de répéter. Même s’il a des difficultés, il aura entendu la reformulation.
- Activités physiques :
Dans la maison, l’appartement :
– Dictée d’actions : vous connaissez la dictée (orthographe), là il s’agit de dicter des actions que l’enfant va enchainer tout en comptant le nombre de fois à haute voix (on fait des mathématiques en même temps). Saute sur place 5 fois – fait 6 pas en marchant – saute sur place en essayant de toucher le plafond avec une main, 3 fois – saute pieds joints en te dirigeant vers un mur (autant de fois que nécessaire pour atteindre le mur, compter) – allonge-toi les pieds contre le mur, pousse le mur 4 fois – rampe jusqu’à moi en avançant les coude (compter).
– Sur fond musical, faire des étirements : étirer les 2 bras vers le haut puis étirer une jambe (difficile) puis l’autre (étirements et équilibre). En position debout au départ, baisser la tête le dos, les mains vers les pieds. Plier les genoux pour remonter lentement.
– Balle ou balle de chiffons noués, faire rouler : jambes écartées face à un mur faire rouler la balle pour qu’elle rebondisse sur le mur et revienne. Se positionner sur le grand côté du lit, faire rouler la balle sous le lit (soit elle rebondit contre un mur, soit il faut aller la chercher de l’autre côté). Si le lit a des tiroirs, le faire sous le lit des parents… Contre un mur, au sol mettre un livre. L’enfant est à 2 mètres et doit faire rouler la balle pour toucher le livre. Même chose mais avec une assiette plate ou un plateau dont les rebords ne sont pas trop hauts : faire rouler et essayer que la balle arrive dans l’assiette, dans le plateau, même si elle n’y reste pas (très difficile). Là, on apprend à faire rouler et à viser.
- Langage oral :
– Faire verbaliser l’enfant en mettant la table avec lui, en faisant le lit, en faisant sa toilette, en prenant le goûter, en allant à la sieste etc. L’objectif est toujours que l’enfant fasse une phrase, petite mais bien construite (l’aider).
– Lire un album tous les jours si possible et poser des questions à l’enfant afin de savoir s’il a compris l’histoire (lui demander quels sont les personnages, où se passe l’histoire, quand). Toujours lire l’histoire en oralisant exactement ce qui est écrit afin que l’enfant comprenne que le texte ne change pas si c’est maman ou papa qui lit l’histoire. Varier les positions de l’enfant : en face de vous (il écoute mais ne voit pas le texte mais vous montrez les images) à côté de vous afin qu’il observe les images et les écritures en même temps que vous lisez.
Sur le modèle de programmes américains comme « Reach Out and Read », lire à son bébé, petit enfant au moins trois fois par semaine, contribue à son développement langagier (vocabulaire), cognitif (intelligence, représentations) et social (établissement de liens affectifs solides d’interactions, d’émotions).
–Les mots recomposés : nous allons doucement travailler la notion de syllabe. A partir de ces images d’animaux comprenant 2 syllabes, trouver les noms des animaux, redire les noms en marquant les syllabes (la-pin). L’enfant découpe sur le trait au milieu et recompose de nouveaux animaux comme « la-chon » qui a la tête du lapin (la) et le postérieur du cochon (chon). C’est un animal inventé !
- Graphisme :
En classe, l’enseignant(e) ferait beaucoup de manipulations, ferait rechercher ces graphismes dans des objets… Pour que ce soit plus simple pour vous, je vous propose des fiches :
– Le trait horizontal : selon les difficultés éprouvées refaire une des 3 fiches (n°15, 16 ou 17) sachant que la 17 est la plus difficile.
– Le trait oblique : fiche 21.
- Écriture de son prénom :
– Fiche 1 du fichier production d’écrits.
- Lecture :
– Reconstituer le mot « papa » en collant les lettres dans l’ordre et dans le bon sens (petits points en haut à gauche pour l’orientation).
– Entoure le mot « papa »
- Mathématiques :
Réviser la comptine à compter
Pirouette
- 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
- J’ai fait une pirouette.
- 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
- J’ai déchiré mes chaussettes,
- 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,
- J’ai marché sur mes lunettes !
- Pirouette,
- Sans chaussettes !
- Pirouette,
- Sans lunettes !
- Sans lunettes sur le nez,
- Je suis tout défiguré !
En voici une autre à apprendre :
- 1, 2, 3,
- 4, 5, 6,
- 7, 8, 9,
- Moi je compte jusqu’à neuf,
- Avant de pondre mon œuf.
- 1, 2, 3,
- 4, 5, 6,
- Si je compte jusqu’à six,
- Mon œuf est en pain d’épices.
- 1, 2, 3,
- Si je compte jusqu’à trois,
- Mon œuf est en chocolat !
– 1 – 2 – 3 : à partir de la comptine repasser uniquement sur 1 – 2 et 3 en partant du petit point. Colorier les dessins. La comptine est écrite à la main afin que l’enfant ait un modèle d’écriture cursive (je veux dire un modèle fait par un être humain qui a essayé de s’appliquer comme l’enfant va le faire, pas une machine programmée, un ordinateur qui peut faire des millions de 2 de la même façon en appuyant sur une touche).
– En haut/en bas : fiche 6
- Dessin :
– Poisson d’avril : mercredi c’est le 1er avril donc nous allons faire un poisson que l’enfant va décorer (graphisme décoratif : le sens de lecture-écriture n’a pas à être respecté) et découper. Un petit morceau de scotch et il est prêt à être utilisé, méfiez-vous ! Voici le patron avec 2 niveaux de difficultés :
– Coloriage identique : fiche 24.
8. Activités manuelles : au choix et selon le matériel dont vous disposez.
Bon courage, n’hésitez pas si besoin.